Historique de la danse orientale
L’origine de la danse orientale remonte aux rites de fertilité. Elle prend ses racines en Égypte au 10ème siècle. Les Français découvrent cette danse grâce à Bonaparte durant les campagnes d’Égypte.
En 1926, ouvre au Caire le premier cabaret égyptien fondé par la danseuse syrienne Badia Massabni : elle met au devant de la scène des danseuses populaires comme Tahia Carioca et Samia Gamal en les faisant connaitre à toute la haute société internationale et égyptienne. Dans les années 30, le Caire devient alors la capitale de la danse Sharki. La danse du ventre devient à cette période indispensable aux comédies musicales égyptiennes.
Dans les années 40 et 50, le couple Samia Gamal et Farid El Atrach, prince syro libanais et chanteur, incarneront à la ville comme à l’écran l’âge d’or du cinéma égyptien.
En 1954 Samia Gamal est repérée par le producteur Jacques Becker pour incarner la danseuse Morgiana dans Ali Baba avec Fernandel en acteur principal. Elle sera coachée par un professeur de danse d’origine russe qui lui imposera un voile pour positionner ses bras. Cet accessoire ne quittera plus les danseuses d’aujourd’hui. Sachant que ce film sera diffusé dans le monde entier et tout particulièrement au Moyen Orient, elle se fera fabriquer un cœur en strass pour cacher son nombril. Samia contribua à la popularité internationale de la danse orientale. Elle deviendra la référence en matière de danse du ventre pour toutes les danseuses du monde entier.
Qu’est-ce que la danse orientale ?
La danse orientale est une véritable discipline artistique. Elle ne se résume pas à une simple danse d’animation ou de divertissement. Au contraire, il s’agit d’une danse créative, très riche mêlant grâce et émotions. Elle correspond à une véritable culture et à sa propre histoire.
La danse orientale en arabe « Raks el sharqi » comprend de nombreuses danses folkloriques différentes et populaires appelées baladi ou saïdi (danse guerrière masculine où l’on utilise une canne). Elle est caricaturée par les femmes pour se moquer des hommes. Le Street Chaabi, style déjanté créer pendant la révolution égyptienne de 2011, se danse dans les rues du Caire.
Le terme « danse du ventre » explique pourquoi la danseuse orientale est invitée lors des mariages: elle vient souhaiter fertilité aux époux.
La danse orientale est le plus souvent interprétée par des femmes mais de plus en plus par les hommes. Ils restent les principaux « maîtres » de cet art : Zaza Hassan, Tito Seif, Mayodi, Wael Mansour. Certains, sortis de l’école Folklorique du Caire, ont souvent technique et puissance pour transmettre leurs connaissances.
Le contexte actuel de la danse orientale
Venues de Russie, d’Amérique du sud, de chine ou d’Europe, les danseuses étrangères affluent en Egypte. Elles dansent dans des cabarets, des bateaux ou des grands hôtels. La modernisation de la musique orientale à fait place à la musique plus électro, les orquestres se font plus rares.
Au Caire, la danse orientale est un art et fait parti du patrimoine culturel des Egyptiens. La danseuse est souvent invité pour des soirées privés ou des mariages. Son passage est attendu et apprécié de tous.
L’industrie liée à la danse orientale est importante dans le pays ; musiciens, chanteurs, tailleurs, brodeuses, manageurs, chauffeurs, costumières, sont autant de métiers qui dépendent de cet art.
Même si le puritanisme religieux et les différentes lois sur les costumes de danse sont un inconvenant, cette danse continue à évoluer.
Chaque années plusieurs festivals font honneur à cette discipline comme « Raqs of courses » créer en 2013 par Randa Kamel et « Ahlan wa Sahlan » de Mme Raqia Hassan les danseuses du monde entier s’y retrouve pour plusieurs workshop et show.
Certaines danseuses stars comme Dina ou Randa Kamel sont invitées pour danser et enseigner dans de nombreux pays elles sont garantes de leur art qu’elles transmettent dans le monde entier.